De Cendre et d''Eau Fraîche auto entreprise n° SIREN : 880 210 331
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Vous avez des souvenirs concernant la lessive à la cendre ? Votre famille vous a transmis cette mémoire ? Vous avez rencontré des preuves de cette pratique ? Je suis preneuse de votre témoignage ! Je le publierai avec grand plaisir ici !
( Selon l'Encyclopédie du Développement Durable , encyclopédique-ecole.com )
Les cendres ( de bois de chauffage ) sont constituées de 25 à 50 % de chaux, 13% de potasse et 9 % de soude, mais aussi d'oxydes tels que : l'oxyde de magnésium (magnésie), l'oxyde de fer, l'oxyde de manganèse. Par ailleurs, d'autres substances sont présentes mais en à faible dose comme le soufre, le chlore, le fer et le sodium.
Selon le type de bois brûlé et la nature du sol, il y a une variation des matières minérales présentes. Par exemple, on peut trouver plus de chlore dans les résineux que dans les bois feuillus. Le nombre de matières minérales dépend aussi des parties de l'arbre. L'écorce en contient plus que le bois, les branches plus que le tronc et le tronc davantage que les racines. La silice et la chaux sont plus abondantes dans l'écorce que dans le bois alors que l'on retrouve beaucoup de potasse dans le bois.
Selon différentes sources, pour la lessive, les essences les plus intéressantes ( car les plus chargées en potasse ) sont celles des feuillus. Moins de potasse dans les résineux, donc moins efficace pour la lessive.
Et bien justement : selon l'article très documenté de wikipedia sur ce sujet, Le mot potasse peut provenir au choix du néerlandais potas, de l'anglais pot ash, de l'allemand Pottasche. Il s'agit littéralement du sel du « pot ou creuset à cendre ».
En effet, le sel de potasse ( abrégé en "potasse") était autrefois obtenu par macération de cendre végétale dans l'eau
La solution basique ( pH supérieur à 11 ou 12 ) recueillie pouvait dans l'industrie être chauffée dans le creuset mentionné pour obtenir un produit sec, dénommé en latin médiéval alcali. ( d'où le mot "alcalin") . Cet alcali de provenance végétale était principalement constitué de carbonate de potassium. Cette substance était surtout utilisés par les verriers, les céramistes, les métallurgistes....
Cependant, la plupart des ménagères du XVIIIème siècle, ayant empiriquement constaté le fort pouvoir détergent de la cendre macérée dans l'eau, et la tradition leur ayant transmis ce savoir, utilisaient elles aussi ce procédé pour faire leur lessive
( Attention : le terme potasse désigne, parfois de manière confuse, plusieurs sels, solutés ou composés contenant du potassium, qu'on peut trouver à l'achat sur internet, et avec lequels il serait inefficace voire dangereux de tenter de laver son linge !!! )
L'indicateur coloré vire au jaune :
PH lessive "De Cendre et d'Eau fraîche" entre 12 et 13
= bon pouvoir détergent
sur le blog "Du cuvier à la machine à laver ...
Dans toutes les campagnes, on trouve trace des traditions de "grande lessive" ou "buée" , ou "bue" ( d'où est issu le mot "buanderie" ). et parfois même dans les fêtes de village, des reconstitutions ont lieu, avec le matériel conservé dans les granges et utilisé jusqu'au début du 20 ème siècle. Pour ces "buées", c'est la cendre de bois, conservée précieusement, qui était utilisée. Voici des extraits des blog très documentés "Histoire des Lavandières et de la Lessive- Histoire des Femmes" , et "Du Cuvier à la machine à laver, lavoirs en Sarthe" , Esprit de pays, patrimoine en Périgord, qui évoquent cet usage de la cendre :
… puis on disposait dans le cuvier un grand vieux drap ( généralement une grosse toile de chanvre ) appelé charrier ( cendrier ou encore flairé ), pour envelopper la lessive : il servait de filtre pour retenir les cendres et ne laisserait passer que le produit lessiviel bouillant, lors du « coulage à chaud »....
Lorsque le linge recouvrait entièrement le charrier, on disposait, sur toute la surface, la charrée, soit dix à quinze centimètres de cendres qu’on avait retirées de la cheminée ou de la cuisinière et tamisées soigneusement, pour en éliminer les morceaux noirs de charbon de bois ; ...
...Puis on ramenait les coins du charrier sur les cendres.
« Châtaignier… :
(ce) mot évoque une des deux maximes pratiques qui ont régi mon enfance :
« ne mange pas la bouche ouverte, et ne jette jamais dans la cendre les épluchures de châtaigne ! »
C’est que la cendre, fine mouture, était promise à la lessive.
Où vous-a-t-on élevés pour que vous ignoriez qu’une pelure de châtaigne, un brandon de chêne mal carbonisé, peuvent tacher toute une lessive ? »
(Colette,Prisons et paradis, p. 110)
...La solution alcaline qui résultait de la macération des cendres végétales dans l’eau agissait comme lessive....
Heureusement, le temps des "grandes buées", avec ce travail harassant dévolu aux femmes, est bien fini.... il en reste cependant des traces ... la preuve dans les Monts d'Or :
Attention : effectivement, selon de nombreux documents il faut éviter pour la lessive les cendres de chêne et de châtaigner, trop chargées de tanin et qui terniraient le linge.